Facebook et compagnie
Salut,
J'ai pas grand chose à raconter, alors je vais broder, sans trop en rajouter. Ceux qui aiment pas, ils pourront passer leur chemin, je m'en fous, je les connais pas. Pour les autres, on pourra discuter, mais on sera jamais "amis sur facebook". Ouf.
Je suis même pas inscrite de toutes façons. Tout à l'heure, ca m'a enervé de voir que ma meilleure pote avait un réseau facebook de chargé de comm, genre avec tout plein de mecs et de meufs du collège qu'elle détestait. Les mecs qui tentaient toujours les mêmes blagues en bougeant les épaules pour rigoler, avec des cols de chemise super haut. Les bourgs version beauf du ciboulot qui se la racontaient 24/24. Et les nanas qui gloussaient comme des poules d'eau, du genre à faire la bise "salut ca vaaaaa?" sans attendre la réponse, pétasses.
Math, ma p'tite Math, pourquoi t'es devenue leur "amie sur facebook"? Ca te sers à quoi? Tu te fabriques un réseau virtuel là. C'est même pas une revanche en plus, toujours les même faces de Dindon. Ouais, bon, ca m'énerve d'être sur le même plan internétique que les fils à papa. De revoir leurs faces de pou, avec en bonus les faces de pou de leurs copines en photo en vacances à Ibiza, je trouve que c'est... bidon. Euh, moi, je sens que je vague à l'âme là. La rancoeur, ca s'éteint pas comme ça.
Ce qui m'énerve chez Facebook, c'est tout le côté hypocrisie sociale super décomplexée. Je sais qui connait qui, mais pas à quel degrés. Juste croisé ou ami depuis la maternelle, ou réconcilié par les besoins du réseau? Allez ça me fatigue. Du coup, je fais le crustacé cybernétique, et je me désinscris de tout ce blabla. Je rabas le capot de mon coquillage. Je garde ma perle pour moi toute seule. A ruminer en solo. Je rejette à la mer toutes les demandes d'être "mon amie sur facebook". Et toc. De là, j'ai envie de trouver un coin super cool, avec parasol, et hors de tout ce cirque social facebookien, et de me la couler douce tranquille, en rigolant doucement, style " bande de molusques, vous avez tout faux les gars"...
En fait, dans la réalité, il parait que je ne laisse pas beaucoup les gens approcher non plus, que je ne les laisse pas être vraiment "mon ami dans la réalité". Même si je suis une fille assez sociable, avec du bagoût, et une grosse valise de blagues à dégainer. Il dit que je m'enferme à mort, et patati et patata en installant des séries de clous devant la porte comme à Gergovie, c'est Simon-mon-chou qui me l'a balancé à la gueule tout à l'heure. On s'est séparé hier, version tragique.
Ca me donne le mal de mer de penser maintenant à tout ça.
